Des trucs à raconter...

Pleins !

D'abord en bref : l'Islande c'est beau, c'est fort, c'est dur, mais ça vaut le coup d'en baver. C'est une terre de genèse où l'on croirait sans cesse assister à la naissance du monde, c'est un pays d'espaces libres, de grandes étendues sauvages, de solitude et de désolation aussi, parfois. Mais que le temps soit beau ou mauvais, qu'il vente ou qu'il pleuve, que l'on soit perdu parmi les moutons sur les côtes des fjörds ou caché dans la lave sous l'éminente silhouette d'un glacier, il restera toujours que cette nature islandaise authentique nous fait nous sentir tous petits et humbles et nous ramène à des valeurs simples et profondes.

Et puis c'est aussi une leçon de force de caractère, parce que l'Islande il faut être plus têtu qu'elle si on veut en voir jusque dans les recoins. Plus têtu que ses pluies diluviennes, son vent impitoyable, ses pistes à n'en plus finir, de roc et de poussière. Mais pour finir elle est un peu comme Sihaya : une fois admit son tempérament de cochon sauvage corse, on va d'émerveillement en émerveillement.

Une carte retrace le parcours que nous avons suivi, agrémentée d'un compte-rendu rapide étape par étape histoire de se mettre dans l'ambiance, et cette carte où qu'elle est ? . Autrement, pour les plus littéraire, un récit un brin romancé - plus agréable à lire, j'espère - devrait apparaître par .

Côté photos j'en ai un petit millier dont l'extrait le meilleur est disponible .

Côté mini-films il y a la dose aussi, c'est .

Et en vrac, il y a :
- les phrases chocs
- les j'aime / j'aime pas
vers là ici.

Des gens qui sont-ils chouettes !

Le paradoxe de l'Islande, c'est qu'on y rencontre vraiment très très peu de monde, mais que les quelques personnes que votre chemin vous amène à croiser en général vous les retrouvez partout ensuite ! C'est tout petit finalement. Les contacts avec les Islandais ne sont pas évident ; malgré une connaissance irréprochable de l'anglais, et une serviabilité à toute épreuve, les Islandais se cachent souvent derrière une fierté un peu froide toute nordique (je parle plus en détails de nos contacts avec le peuple islandais dans le récit du voyage). Certes il y a eu cette guide touristique charmante qui est venue s'enquérir de notre bien-être et de notre appréciation du pays ; il y a eu ce pilote de 4x4 avec qui j'ai passé plusieurs heures à papoter agréablement de tout et de rien, de l'Islande mais d'autres pays, de sports et de voyages - qui me demanda, narquois : "Tu as vu beaucoup d'Islandais à vélo ? - non, aucun... - et tu sais pourquoi ? - euh... - parce que c'est notre pays, on sait qu'il faut être timbré pour faire du vélo ici !" ; il y a eu aussi ces jeunes fermiers adorables chez qui nous dormîmes, et qui m'expliquèrent toute l'importance de la tradition du café offert dans la culture islandaise. Mais voilà. 3 semaines de vadrouilles, 3 rencontres, belles certes mais 3 seulement... seulement ?

Non, car sans vouloir apporter le contredit aux propos de mon pote le pilote 4x4, mais en revanche en opposition totale avec l'ironie qui guide mon clavier au fur et à mesure que je narre nos humides, venteuses et froides péripéties, l'Islande ça se fait à VTT. Et ça se fait bien. J'en veux pour preuve que ceux qui diraient le contraire auraient tort. Et aussi ces personnages rencontrés perchés sur une bicyclette. Tous ils ont contribués à faire de ce petit voyage une somme de moments forts, et de moments de bonheur.

La suite... Les gens à bicyclette

Côté matériel...

Je suis satisfait, mes choix se sont révélés bons en règle général. Je recommande chaudement les pneus Schwable, c'est du super-solide et du bon qualité, le set de sacoches Deuter (Rack Pack II et Rack Pack Super) c'est un régal à l'emploi, c'est léger et c'est solide - par contre ça douille : l'ensemble 300 euros, car j'ai pris le set 3 pièces à l'arrière plus 2 sacoches arrières que j'ai montées à l'avant pour avoir un peu plus de 100 L de volume total (où je passe les 35 kilos de bouffe sinon je te le demande ?). Pour terminer sur Deuter, j'avais comme sac à dos (la partie supérieure du bloc arrière de 3 sacoches fait sac à dos mais j'en avais un sur moi en permanence) le Deuter Race, un tout petit porte-camel de 4 L, très confortable, aéré, léger et fonctionnel, que du bon.

Mon GT est increvable, ah ! ces bons vieux VTT, on les garde toute la vie... Avant le départ je lui avais refait une jeunesse : roues DEORE (nickel, elles ont pas bougé malgré les descentes rocailleuses et les nids-de-poule à 45 km/h chargé à bloc !), transmission et freinage Shimano standard, pédalier, manettes et dérailleurs Shimano Alivio - de l'entrée de gamme mais bien monté et bien réglé c'est génial, parce que ça bouge pas et ça demande pas d'entretien (tout au plus ai-je graissé la chaîne 2 ou 3 fois en 1 mois...). Même la direction est restée en place - pourtant je te promets que j'ai pas pris de précautions particulières en descente, comme freiner par exemple ah ah ah.

Seul pépin à déplorer, l'éclatement d'un pneu du Fab, par usure tout simplement ; je veux pas dénoncer mais c'était un Decathlon, et le poilu me contredira sûrement pas si j'affirme que les produits Decathlon, c'est bien pour le loisir mais si tu leur en demandes plus - comme rouler sur de la piste super abrasive à raison de 60 kilomètres par jour par exemple - ça fait pas long feu... Mes Schwable sont encore en très bon état.

Note pour plus tard : une tenue Gore-tex intégrale est indispensable ; naivement je n'avais que des surchausses en néoprène aux pieds, et bien passé 3 heures de grêle non-stop le néoprène côté étanchéité...

Parlons de néoprène : la super astuce du Fab pour pédaler au sec et au chaud, ça a été de nous faire acheter des maillots de corps de sports nautiques, des t-shirts manches longues en pseudo néoprène (mais c'est du polyester en vrai, avec du lycra dedans je crois) et ça marche du tonnerre ! pour le coup c'est du Decathlon, plus précisément du Tribord, le maillot standar noir que tu mets sous la combinaison pour plonger où comme un t-shirt pour surfer, véliplancher, bodyboarder... T'as pas l'air super viril, attention ! Surtout avec un collant sur les gambettes. Bon comme tout produit Decathlon j'ai l'impression que ça tient pas la route dans le long terme, les nôtres sont déjà abîmés là où le sac à dos frotte par exemple. Mais sur le vélo c'est un régal, ça fait tampon thermique, ça sèche en moins de 2 quand tu te prends la sauce - ce qui arrive toutes les 12 minutes - et surtout ça ne prend pas l'odeur de sueur du tout. Pas lavé une seule fois le machin il sent rien !

Côté bouffe...

Eh bin c'était pas la joie... une trentaine de kilos chacun de lyophilisé, déshydraté, décomposé, désseché... De quoi faire pleurer les gourmets que nous sommes. Fab, curieusement, a de l'ancienneté dans le domaine : il n'y a qu'à regarder sur ce site. En bref on a mangé de la mauvaise nourriture en très (très) grande quantité. Découverte de l'aventure : je mange encore plus que Fab. Okay j'admets maintenant. Il y a quand même eu ce soir où après 3 gros repas chacun on s'est vu offrir les restes d'un groupe de français en 4x4 et qu'on s'est empiffré jusqu'à en être malade - surtout moi...

La semoule c'est pratique mais on s'en écoeure vite - sans beurre, avec un assaisonnement vague, c'est pas génial. Il existe plein de plats lyophilisés. Certains, comme ceux de marques italiennes, ne sont pas optimisés pour la randonnée (poids et encombrement) mais paraissent rudement bon après une journée de pédalage fou sous la flotte et dans le vent ! D'autres de marques snob sont prévus pour la randonnée voir l'alpinisme. Et alors là respect, le sachet tient dans la paume et se prépare en un tour de mains, le top de l'encombrement réduit et léger. Ah oui mais par contre, c'est foncièrement dégueulasse et il n'y a rien à se mettre sous la dent. Tu vas me dire heureusement si c'est dégueulasse ; quelque part oui. Les nouilles chinoises c'est pas mal, bien tassées et énergétiques. La purée est un grand classique, la mélanger avec du bouillon cube et/ou du fromage. En Islande tu peux acheter le gouda par briques de 1 kilo. C'est bien pratique. Attention, le gouda c'est de la crotte aussi hein, faut pas se leurrer. Par contre le saucisson est inconnu au bataillon. Le jambon à peine plus. En Islande tu te repaîtras de poisson séché - pas bon, genre liasse de papier parfumé au poiscaille mort. Pour les fortunés il y a les restaurants : super chers, mais en général raffinés. Celui de Godafoss est délicieux, et le service était assuré (en août 2004) entre autres personnes par une jeune demoiselle aux traits slaves toute aussi délicieuse que les plats qu'elle nous amenait... Le Routard mentionne à Reykjavik un restaurant près du lac qui offre un buffet de poisson à volonté pour 22 € environ je crois, et là c'est le festin ! Du choix, de la qualité, de l'exotisme pour nos palais français, un régal. On s'est gavé comme des oies. Et la aussi les serveuses étaient plutôt charmantes... Bah ouai y'a pas que la bouffe dans la vie non plus.

Tant qu'à parler de bouffe et de filles

Le marché alimentaire islandais est indondé par les produits américains - du coca au hamburger en passant par le beurre de cacahuète et les chips, tout - et la population pourrait presque se diviser en 2 parties : non pas celtes et slaves, mais obèses américanisés et rescapés nordiques. Dans la première catégorie on trouve des gens gros voir énormes qui ont épousés un régime alimentaire tout droit sorti d'un numéro de "Envoyé Spécial" consacré à l'obésité aux Etats-Unis. La seconde catégorie réserve assez souvent l'agréable surprise de visions délicates, grandes blondes élancées aux yeux de glace et aux traits fins, à la silhouette athlétique et à la démarche légère. Les hommes ne sont pas en reste, s'ils se divisent également entre obèses et athlètes... Reykjavik est une ville super branchée où la mode n'est pas un vain mot et membres des 2 sexes rivalisent de style et de classe à toute heure du jour et de la nuit.

 

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