Jour 17 - Sand-Gullfoss-Geysir-Fludir [50 km]
"Et les Japonais, ils applaudissent le geyser. Si j'te jure."
Le jour s'est levé sur notre petite rivière et le soleil cognait déjà fort - à peine croyable le temps qu'on
a depuis quelques jours, c'est Biarritz. On fait route avec le Belge, une fois - n'est pas coutume. 12 kilomètres d'une piste de merde genre
sable cailloux où que tu t'enfonces et où que tu dérapes mais c'est du faux-plat descendant donc avec un peu de glissade on tient de bout. C'est
même rigolo, du vtt-surfing en quelque sorte.
Break à Gullfoss, lieu touristique - pfou ! plein de gens, bien habillés, propres ! avec des voitures normales ! C'est la panique, une semaine qu'on était dans
le désert et bing d'un coup d'un seul c'est Disneyland. Bon la cascade est belle et impressionnante mais ça fourmille de Japonais, d'Italiens, d'Anglais...
Ach partout partout vite on remonte sur les vélos et on repart dans la poussière et le désert !
Mais pas seuls : sur qui je tombe pas à la sortie de la boutique de souvenires ? sur qui ? Sur Sabina ! Ralph et elle ont court-circuité
Kerlingarfjöll et du coup nous rattrapent alors qu'on se paye une glace avec le Belge. Génial. On tombe dans les bras l'un de l'autre - ça devient une habitude !
Après quelques discussions on se dit qu'on va continuer ensemble vers le sud et Landmannalaugar.
En vrai on a fait un détour par le non moins touristique Geysir avant de réattaquer la piste vers Fludir. Bon okay il crache voilà clap-clap, le phénomène est intéressant
mais le lieux est aussi authentique que le parc Astérix.
A Fludir, on dévalise un supermarché déguisé en évadés de prison - c'est à dire qu'on a enlevé les lunettes de soleil... -
et on pique une tête à la piscine (décidément que de vols) avant d'aller faire bombance - diantre ! jus de fruits frais, légumes verts, paté, c'est Bizance.
Pour l'anecdote une bande de jeunes cons de golfeurs complètement bourrés nous fait déménager notre campement par peur de retrouver les tentes couvertes de vomi
le lendemain matin, et nos vélos sous un monceau de canettes...